De ce quator posant sur la pochette de l’unique album des Tradewinds, l’histoire de la pop music a retenu les noms de Pete (Andreoli) Anders et Vincent (Vinnie) Poncia.
Après un début discret au sein des Videls, Anders & Poncia rejoignent l’écurie "Hill & Range" où gravite un certain Phil Spector. Pendant leur court séjour (1963-1964), ils signent quelques tubes notamment pour les Ronettes et Darlène Love. Recrutés ensuite par "Lieber & Stoller's Red Bird Records" cette "songwriting team" est approchée par Artie Ripp qui leur propose de rejoindre le Staff du label Kama Sutra. Ils profitent de cette aubaine pour réaliser deux albums en 1967 sous les patronymes de The Tradewinds et The Innocence.
Le premier "Excursions" est délicieux, un peu comme un bonbon sucré-acidulé. Au nez on peut retrouver l’arôme dominant : les Beach Boys (il faut avouer qu’il n’est pas nécessaire de s’appeler Jean-Baptiste Grenouille pour reconnaître cette odeur si caractéristique à l’écoute "New York's A Lonely Town"). Suit dans la foulée l’album de The Innocence qui s’inscrit dans la même veine mais avec une qualité moins constante.
Ce duo signe deux années plus tard "The Anders & Poncia Album" pour Warner Bros, qui marque le dénouement de leur parcours commun. Pendant les années 70, Poncia apparaît comme co-compositeur sur plusieurs disques de Ringo Starr alors qu’Anders continue en solo, enregistrant un album éponyme en 1972.