L’inconstance, qui était le principal trait de caractère de leur première apparition discographique au sein de Piccadilly Line ("The Huge World of Emily Small" - 1968), s’est curieusement dissipée sur cet opus. Notre duo a visiblement mis les bouches doubles (deux fois plus de bonnes chansons), il sème ici de petites symphonies pop pastorales au charme insidieux, soutenues par des harmonies vocales singulières.
Cette poignée de chansons préfigurait une belle destinée mais l’inspiration des deux comparses s’est rapidement effilochée. Leur troisième disque ("Stranded" - 1970), pudding prog, est totalement déconseillé.
Réédité au format CD par le label japonais "Lightning Tree", l’album est accompagné de 4 inédits très dispensables.
Banjo Pier