C'était un dimanche après-midi. Je devais avoir 11-12 ans. Mon père avait invité un ami, un gars un peu louche, maigrelet et barbu, qui avait sifflé à lui tout seul la bouteille de Pastis 51. Pour la peine, il m'avait donné une "vulgaire" et affreuse cassette orange sans aucune indication sur son contenu. Un cadeau inaccoutumé pour un enfant de cet âge.
Un peu plus de 20 ans après, je me rends compte que cette cassette orange a influencé ma culture musicale et a été l'élément déclencheur de ma passion.
Elle m'a accompagné, enchanté et bercé pendant plusieurs années mais un jour, la bande magnétique s'est entortillée, fatiguée des écoutes récurrentes, et l'objet tant adulé a rendu l'âme. Ce jour là, j'avais perdu plus qu'une simple cassette orange.
Au fil de mes achats, j'ai découvert avec émotion les artistes et groupes qui se cachaient derrière ces standards de la pop des sixties : Barry Ryan, Sagittarius, The Mamas & The Papas, The Turtles, The Easybeats, The Palace Guard, ? and the Mysterians, Davic Mac Williams...
Alors un conseil, avant de vous rendre chez vos amis, compilez vos chansons préférées sur un CD. Remettez le à un enfant en âge d'apprécier la musique. Ca peut changer sa vie (musicale).