La scène se déroule à la convention républicaine de 1968. Un peu moins d'une minute après l'ouverture de la séance, survient un premier accord de guitare puis un deuxième..., une voix délicate et fragile susurre :
I saw Poor Small today
Jump through his everyday
Me and my friends laughed in such a small way
And the clown said "It's a drag bein' dead"
Now haven't the tables turned
I mean, you bein' small...
Wearin' elevator shoes so you can be above us all
And the clown said "it's a drag bein' dead"
I saw Poor Small today
Jump through his everyday
Me & my friends laughed in such a small way
Cette chanson est un songe éveillé, une météorite musicale. Elle s'intitule "Poor Small". La véritable identité de son auteur est Steve Cataldo, le maître d'oeuvre qui se cache derrière "Saint Stephen".
Steve Cataldo a débuté sa carrière au sein d'une formation psychédélique de Boston, prénommée "Front Page Review". Elle enregistre son premier album en avril 1968. Leur maison de production (MGM Bosstown) retarde sa sortie et lorsque celle-ci est programmée, le groupe s'est délité. Les bandes sont alors laissées à l'abandon. En 1996, le label "Big Beat" a la bonne idée d'exhumer ces enregistrements et de les compiler sur un CD intitulé "Mystic Soldiers".
Après la séparation du groupe, Steve Cataldo décide de s'atteler à son projet "Saint Steven". Cet album est divisé en deux parties : "Over the Hills" & "The Bastich". Il traduit le malaise social et politique de l'Amérique de la fin des années 60, gangrénée par la guerre du Vietnam et traumatisée par les assassinats de personnalités influentes.
Musicalement : mélodies apaisantes et voluptueuses, montages / découpages sonores et envolées psychédéliques composent cette étourdissante production.
En 1971, Steve Cataldo a poursuivi ses pérégrinations avec un rarissime album autoproduit. "One St Steven".
Poor Small
Animal Hall