Cette chanson dépourvue d’identité dans le tracklisting (comme toutes les autres) s’intitulerait en fait "New Year's Eve".
Parler de vestige musical n’est pas excessif car l’avènement du régime khmer rouge, porté par son idéologie meurtrière, s’est efforcé d’effacer de la mémoire collective toutes les traces de la civilisation antérieure.
Cette résurrection, on la doit à un touriste américain, Paul Wheeler, subjugué par ces réinterprétations de standards du rock qui émanaient du radio cassette d’un chauffeur de bus. Il décida alors de retourner à Phnom Penh et de se procurer des copies de ces enregistrements. L’histoire de la série "Cambodian rocks" débutait.
1969, les B-52 américains lâchent leurs premières bombes sur le Cambodge. Alors, que la République Khmère est proclamée (1970), une américanisation de la culture (aidée par la radio de l’US Army) investit les foyers et le rock’n’roll devient le passe-temps favori d’une certaine jeunesse.
Pendant cinq années, ces apprentis musiciens écriront une des pages les plus attachantes du garage rock et du psychédélisme avant de "disparaître"…