Le disque débute avec l’instrumental "Aussi loin que je me souvienne". Aux claviers, un certain Alain Legovic, plus connu sous les traits d’Alain Chamfort. Les premières notes défilent, notre vie aussi tout au long de ce concept-album :
- l’enfance, suggérée par deux merveilleuses comptines ("Quand je serais grand" et "Les lutins"),
- l’adolescence, symbolisée par les amitiés et les premiers émois amoureux ("Premier amour"),
- l’âge adulte caractérisé par les désillusions sentimentales ("Chagrin d’amour") et les états d’âme ("Les temps ont changé"),
- et l’âge ultime, avec les souvenirs en perdition, les regrets et la détresse ("C'est l'hiver").
Je n’irai pas jusqu’à agiter le drapeau tricolore, si cher à la candidate socialiste à la présidentielle, pour célébrer ce trésor caché de la pop française mais je vous invite simplement à écouter, sans à priori, ces trois magnifiques titres, qui puisent leur inspiration chez les Beatles mais qui n’oublient pas de côtoyer la chanson française.
Le Système Crapoutchik regroupait également Claude Puterflam (chant), Michel Pelay (batterie), Christian Padovan (basse), Jean-Pierre Alercen (guitare) et Gérard Kawczynski (guitare).
Pour la petite histoire, Jacques Dutronc ne sachant pas prononcer le vrai nom de Gérard Kawczynski, lui donna comme surnom Krapoutchik que le groupe reprendra en remplaçant le K par le C.
L’album sera bien entendu un véritable flop et sa réédition n’est, malheureusement, toujours pas d’actualité.
Je profite de cette chronique pour remercier S.ébastien - visiteur de ce site à ses heures perdues et auteur du blog Patrimoine PQ - pour cette incroyable découverte.