Cette envie d’explorer l’inconnu a étrangement pris fin le jour de ma rencontre avec la musique de Jimmer Glynn, sonnant l’apothéose finale et par la même occasion le glas d’une quête pourtant promise à l’éternité. Jimmer sait combien ses chansons imprègnent mon quotidien, m’affublant le titre légitime et à la fois tronqué de "plus grand fan international".
Revenons tout d’abord à ce disque à la pochette générique, "tamponnée" Jimmer Glynn. C’est en réalité l’œuvre de deux amis : Jimmer et Alan Rackin (aujourd’hui décédé). Les sessions d’enregistrement datent de 1975 mais pour une raison indéterminée, le label décida de mettre fin au projet "Opal" avant le bouclage des parties vocales.
Quelques années plus tard, Jimmer a été contacté par le propriétaire du label alors en plein inventaire, le mixage des voix avait été réalisé et deux copies lui furent envoyées.
Nos deux comparses n’étaient pas ici à leur premier galop d’essai. Aidés par deux instrumentistes (Eddie Stevens (guitare) et David Massler (batterie)), leur premier fait d’armes remonte à 1972 avec un album perdu intitulé "City". Une musique entre pop McCartney-esque et folk rock, des mélodies à la fois vulnérables et instantanées qui commencent par vous aguicher et qui finissent par ne plus vous lâcher. La conclusion est évidente : Jimmer et Alan ont écrit, sans le savoir, une des plus belles pages de l’histoire de la "pop music" des seventies.