"Songs" constitue, pour l'auteur de ce blog, le manifeste "Made In France" de la pop minimaliste, du rock lo-fi et du blues bricolé à la maison. A chaque écoute, une euphorie latente émane de ces chansons nouées avec deux ou trois bouts de ficelles. Le musique de Warlus repose sur des mélodies fragiles et insouciantes comme l'enfance (Geegee, Girl like You,...) et des ambiances planantes et expérimentales ("Good Night The Day"...).
L'artisan qui sa cache derrière ce pseudonyme beatlesque se nomme Richard Maubert. Il livre, au cours d'un entretien pour Radio Enghien, la genèse et les conditions d'enregistrement de "Songs".
J'ai monté mon premier groupe avec trois copains passionnés comme moi. Je devais avoir 17 ans, on s'appelait "Warlus" parce que j'adorais la chanson de John Lennon, " I am the Walrus ". On jouait du rock psychédélique aux influences Pink Floyd, Hendrix, Beatles. Syd Barret et John Lennon me fascinaient, ça a été le moteur, J'ai commencé à composer des chansons en écoutant leurs disques.
Je chantais en anglais. J'avais une pédale wha wha fuzz et je faisais des longs solos au milieu des chansons. Je rêvais d'être Hendrix pour la guitare et Lennon pour la voix. On a fait quelques concerts dans les M J C des Yvelines, puis le groupe a splité. Deux ans plus tard, J'ai eu l'opportunité d'enregistrer mon premier disque " Warlus Songs " au théâtre du Val de Gally à Villepreux. Je l'ai fais avec mon pote Pascal Ducourtioux qui touchait à tout; batterie, piano, guitare, percus, flûte, nous avons tout joué à deux. Pour ma part, je chantais, je jouais les guitares et aussi la basse. Nous avons enregistré les instruments deux par deux. C'était épique, car nous n'étions pas dans un vrai studio mais sur la scène d'un grand théâtre avec les light allumés en permanence. Pour l'ambiance, c'était magique ! Pierrot le régisseur était situé à 30 mètres au dessus de nous. On a tout fait en re-recording sur deux Revox. C'était notre premier enregistrement. Nous avons enregistré 10 morceaux en deux nuits pendant que le directeur du théâtre était parti en week-end au ski (rire)... Un super souvenir. J'ai fais presser l'album à 200 exemplaires.