En 1972, Robert John Gallo se réfugie dans l'anonymat loin des feux des projecteurs, abandonne son diminutif qui résonne encore dans les studios d'Atlantic records...
De formation classique, Bob Gallo découvre avec émerveillement, à l'âge de 16 ans, le temple de la musique pop : le "Brill Building". Alors stagiaire, il côtoie les plus "grands" faiseurs de tubes, s'éprend de ces mélodies accrocheuses, de ces harmonies vocales élégiaques et de cet enrobage luxueux.
A 21 ans, la carrière de Bob Gallo s'envole grâce à la chanson "Sixteen Candles". Producteur et arrangeur, il propulse The Crest et le tout jeune Johnny Maestro tout en haut des hits parade.
Ce premier succès ne passe pas inaperçu et Jerry Wexler, alors big boss d'Atlantic Records, lui propose de rejoindre sa fine équipe de producteurs / arrangeurs composée notamment de Tom Dowd et Arif Mardin. Il se met aussitôt au service de quelques unes des plus belles voix de la Soul Music : Aretha Franklin, James Brown (arrangeur et initiateur des cordes sur "It's a Man's, Man's, Man's World"), Otis Redding, Ben E. King, The Drifters... A partir de 1966, il démontre également ses talents pour la production rock, avec un des hymnes du garage : "96 Tears" (Question Mark And The Mysterians).
L'euphorie sixties passée, Robert John s'isole au Canada. Il sort son premier album en 1972 au titre évocateur "A New place to live". La même année, il publie "Painted Poetry" album de pop folk décomplexée et sophistiquée qui atteint des altitudes inespérées. Un artiste à (re)découvrir.