L'acid folk réserve décidément encore bien des mystères. Le dernier en date s'appelle "Alice Island Band" et réunit un poète (Tim Phillips), un philosophe (Keith Hugues) et une princesse (Cinny Lawry). Dès la première écoute, on pense forcément à Agincourt et Tony, Caro and John mais leur musique se différencie par un abord plus pop / rock.
Les compositions auraient été ouvragées pendant l'été 68, les séances d'enregistrement ne débuteront pourtant que fin 73 sous la houlette d'un certain Roger Moore, qui endosse également le rôle de co-compositeur avec Keith Hugues. L'album verra finalement le jour un an plus tard dans la plus stricte intimité (50 copies seront pressées).
La pochette présente les trois musiciens dans une bâtisse à l'état de ruine, installés derrière les vestiges d'une fenêtre, le regard absorbé et fasciné devant la scène ou le panorama qui se dessine sous leurs yeux. La musique du trio est à l'image de ce décor : elle évolue dans un univers singulier et décalé capable d'éclats et de liberté de mouvements à chaque instant.
Smoke
She's An Island
Devil's Island
As I Get Older